De l’ombre à la lumière!

Quel concept universel que celui de l’ombre et de la lumière. En chacun de nous vit d’une façon ou d’une autre cette dualité symbolisée par l’ombre et la lumière.

Notre culture judéo-chrétienne en a fait des opposés, alors que certaines traditions qualifiées par cette même culture judéo chrétienne de primitive, nous montrent que ces deux pôles sont les deux faces d’une même pièce et aujourd’hui

L’avancée des compréhensions des fonctionnements de notre monde semble montrer qu’en effet l’un ne va pas sans l’autre.

Si on regarde juste l’aspect physique, l’ombre naît de la lumière, sans lumière pas d’ombre.Sans matière pas d’ombre, sans matière pas de lumière non plus.

Si l’on met deux boîtes fermées une à côté de l’autre, dans une des deux une source lumineuse, dans l’autre rien : complètement obscur et que l’ on fait un trou, un passage entre les deux, la lumière pénètre l’obscurité et pas le contraire. Cette simple expérience en dit tellement sur la nature des ces 2 choses.

La lumière nourrit la vie, là j’ai mes plantules qui poussent pour le potager d’été, elles manquent un peu de lumière je vois, elles se dirigent vers la lumière pour aller chercher l’énergie dont elles ont besoin pour grandir.

J’observe et m’imprègne de ce symbole; la vie semble tendre vers la lumière, crée un mouvement vers ce qui la nourrit et la maintient en vie. Mais c’est bien dans l’obscurité de la terre que germe la graine et qu’elle tire aussi une partie de sa nourriture. C’est dans l’obscurité de la grotte utérine que l’embryon va commencer à se former. C’est cachés dans l’œuf sous sa coquille que se forment les premiers signes de la vie avant de se libérer et de tendre vers la lumière. L’un ne va pas sans l’autre et c’est pour ça que j’aime tant le symbole du tao. Ce yin et ce yang, ces opposés imbriqués l’un dans l’autre et ensemble forment une unité dans une dynamique qui permet à la vie de s’exprimer dans ces aspects multiples.

Et je vois ces combats partout en moi, autour de moi, sur toutes ces terres, ces massacres, c’est terrible, la lumière contre l’ombre, prétendent ils, la civilisation contre la barbarie.

Aujourd’hui en Palestine, cette terre sacrée pour nos cultures, des gens sont massacrés, et partout ailleurs de par le monde la violence règne, pour des soi disantes vérités, pour des gens qui pensent être la lumière contre l’obscurité, l’humain tue l’humain, l’humain tue la terre, l’humain se combat lui même.

Et on dit tous c’est pas moi c’est les autres.

“Donc moi, moi j’faisais de la peine à voir moi,moi,

moi j’continuais ma parodie,

mon escroquerie spirituelle Sauf que j’me carotais moi même

J’étais devenu un mensonge sur patte qui soule grave

Et qui sait même pas c’kil dit

Qui voit même pas qu’c’est un malade

Et qui comme ça il dit comme ça tout le temps il dit comme ça, il dit

les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres, les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres “

Abd el Malik, les autres.

Je ne sais pas grand chose du bien et du mal, de l’ombre et de la lumière. Je sais que j’aimerais être la lumière qu’on admire mais je sais qu’il y a des ombres en moi. J’observe et je vois cette polarité partout.

Les ombres pour moi, c’est selon le concept de Jung, conscient et inconscient, la lumière du conscient, ce que je perçois et les mouvements invisibles de l’inconscient. Ce que je sais pour le pratiquer sur moi et avec les clients qui viennent me voir, c’est qu’amener la lumière du conscient sur les processus inconscients leur donne moins de force. Freud parlait du ça et du surmoi, le ça la pulsion (de vie ou de mort, eros et thanatos) et le surmoi l’instance qui juge et interdit. Les deux sont nécessaires pour vivre en société.

Mais souvent, très souvent ça crée du conflit à l’intérieur et renier le ça, les pulsions, ce que font énormément nos sociétés dites modernes, nous sommes quand même les fruits du péché, et même si nous nous libérons de cela, ces concepts judéo chrétiens sont encore bien ancrés dans nos mentalités; et je le perçois tout le temps, c’est une partie du travail que j’accompagne, surtout avec les émotions, reconnaître et accepter les émotions qui nous traversent quelqu’elles soient et rien que ça c’est extrêmement libérateur.

Le fait de mettre la lumière du conscient sur une émotion réprimée, reléguée dans nos ombres, la reconnaître, l’accueillir et l’autoriser à s’exprimer est source de transformation et d’évolution.Cela demande beaucoup de courage d’aller voir ces ombres, en tout cas au début après ça devient une habitude.

Il y a souvent un jugement qui vient quand on perçoit des émotions ou des pulsions qui nous semblent négatives ou immorales. Mais tout cela est naturel, nous ne choisissons pas nos émotions, ni nos pulsions, elles viennent de la vie. (je ne dis pas que l’on peut donner libre court à toutes nos pulsions.

Mon garde fou à moi c’est ma liberté s’arrête ou celle de l’autre commence et ne fais pas ce que tu ne voudrais que l’on te fasse.

Les percevoir, les reconnaître, amener de la conscience sur celle ci, et les exprimer d’une manière écologique c’est à dire saine pour nous et les autres permet qu’elles n’agissent pas dans l’ombre.

Je crois que le point le plus important que j’essaye de passer dans ce texte est résumé ici :

“Si nous les cachons, ces démons intérieurs deviennent plus féroces et si nous les passons sous silence, ils finiront par nous contrôler, projetant souvent sur les autres une image de nous-mêmes que nous

n’aimons pas.

https://nospensees.fr/larchetype-de-lombre-le-cote…/

C’est très simple; chaque fois que je juge quelqu’un, que je perçois quelque chose que je n’accepte pas chez quelqu’un, c’est que cela vit quelque part en moi et je le nie. L’accepter, être tolérant avec soi-même permet d’être tolérant avec les autres. Et peut-être que cette tolérance est une clé du vivre ensemble.

Ça marche aussi dans l’autre sens, chaque fois que j’ admire quelque chose chez quelqu’un c’est quelque part en moi et ne demande qu’à s’exprimer. Je me sers souvent de ça lors des séances.

Comme d‘habitude, je n’ai aucune vérité, juste des points de vue, et ce que je partage sont des choses que j’expérimente par moi même et dans mes accompagnements et reste à l’écoute de vos commentaires, témoignages et même contradictions.

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Nous ne percevons pas le réel.

Qu’est ce que la réalité?



En me penchant sur le sujet je me rends compte que cette question l’humain se la pose depuis des siècles, non, des millénaires. Toutes les mythologies, les religions sont des tentatives d’expliquer la réalité, d’y trouver sa place et de donner du sens.


Donner du sens, c’est essentiel à l’humain….

Dans cet article je ne compte pas essayer de définir la réalité ou le réel, je n’ai pas cette présomption, mais juste d’expliquer que l’on ne perçoit pas le réel et que notre réalité, ce que nous percevons du monde, est d’une part limitée par nos sens et d’autre part en grande partie subjective.

Et c’est en partie avec ça : la subjectivité de chacun que nous travaillons en hypnose.

La vue est notre sens dominant et nous bâtissons beaucoup de notre perception grâce à ce sens qui nous permet d’appréhender la réalité.

C’est une évidence aujourd’hui, nous voyons les choses grâce à la lumière (c’est quelque chose que j’ai bien étudié en gemmologie). 


La lumière, quelque chose de très particulier que cette chose, mais ne nous éloignons pas. 

La lumière est une onde électromagnétique  (en tout cas au moins en partie), donc des longueurs d’ondes, des fréquences, donc des rythmes et déjà là on peut comprendre que l’on ne perçoit qu’une partie de la réalité puisque lorsque je vois du rouge ou du violet, pour moi c’est une couleur mais la physique nous prouve que c’est une onde avec une longueur et un  rythme,  intéressant non. Peut être difficile à appréhender, mais au même titre que le son la lumière a un rythme, c’est une vibration (au moins en partie)

De cette lumière nous n’en percevons qu’une partie, ce qu’on appelle la lumière blanche composée des couleurs, chaque couleur étant une longueur d’onde , une partie de cette lumière blanche. Mais il existe toute une partie de cette lumière que nous ne percevons pas, ce qu’on appelle les ultraviolets des longueurs d’ondes en dessous de la longueur d’onde du violet et les infrarouges.

Donc le sens principal que nous utilisons pour percevoir le monde ne perçoit qu’une partie de celui ci.

Et cela est la même chose avec les autres sens, les animaux perçoivent bien plus d’odeurs que nous. Et pour notre ouïe il en est de même, il existe des infrasons et des ultrasons que nous ne percevons pas mais qui existent bel et bien. Mais avant que la science ne prouve qu’ils existent, grâce aux appareillages et à l’expérimentation pour nous cela n’existait pas et encore aujourd’hui même moi en sachant cela j’ai du mal à me dire qu’il y a beaucoup de choses qui existent autour de moi et que je ne perçois pas.

La matière, ce que je touche, ce que je suis, ce dans quoi je vis mon expérience de vie, ce qui est le composé essentiel de notre réalité n’est pas non plus que ce que j’en perçois. Une pierre n’est pas seulement cette chose solide, immobile c’est aussi dans sa structure, des atomes qui oscillent, en mouvement, des charges électriques,des forces qui s’attirent et se repoussent. Nous ne percevions pas cela avant que la science dans son évolution le montre. Et aujourd’hui la physique quantique semble montrer que dans l’infiniment petit, encore plus petit que l’atome, la matière a des comportement très particuliers qui remettent en question tout ce que l’on croit savoir de notre réalité, cela est un très vaste sujet.

Par ces exemples je voulais juste montrer que ce que nous percevons de notre réalité est limité par nos organes de perceptions, nos sens qui ne sont capables d’en appréhender qu’une partie et par nos connaissances, l’évolution des technologies permet de percevoir plus de choses; Avant le microscope on ne savait pas qu’il y avait des bactéries et des virus aujourd’hui on sait qu’autour de nous et en nous il y a des milliards de microorganismes que nous ne percevons pas mais qui font parties du réel. Plus nous aurons des technologies sophistiquées, plus nous ferons d’expériences et de calculs, plus nous percevrons de choses dans le monde, plus notre réalité se modifiera.

Alors non seulement nous ne percevons qu’une partie de la réalité et en plus notre cerveau modifie ce que nous percevons. Et oui notre cerveau, une super machine, interprète les signaux que nous recevons du monde.

Revenons à la vue ce sens dominant est facilement “dupé”






Expérience de Muller Lyer

La flèche du haut semble plus petite que celle du bas

Et bah non, elles sont identiques


Ceci prouve que notre vision est influencée par le contexte, le contexte étant les flèches tournées vers l’intérieur ou l’extérieur.



Une autre en rapport avec le contexte

https://cdn.futura-sciences.com/cdn-cgi/image/width=1760,quality=60,format=auto/sources/images/diaporama/691-top-15-des-illusions-d-optique/vergleich.jpg


Celle ci je l’aime beaucoup le cercle de gauche paraît plus petit que celui de droite et pourtant ils sont les mêmes.



Encore une fois le contexte influence la perception, je l’aime beaucoup car elle permet de faire  le lien avec la psychologie, il existe le même phénomène à propos de l’estime de soi.

Il a été montré qu’un individu entouré de personnes qu’il estime “meilleures” que lui peut se sentir dévalorisé et aussi le contraire, un individu entouré de personnes qu’il estime “moins bonnes” peut voir augmenter son estime de lui.

(The Effect of Upward Social Comparison on Self-Esteem

  • Auteurs : Tesser, A., & Smith, R. H. (1980).
  • Journal : Journal of Personality and Social Psychology, 38(4), 591-600.
  • Titre : Social Comparison and Self-Evaluation in the Context of Achievement
  • Auteurs : Wills, T. A., & DePaulo, B. M. (1991).
  • Journal : Journal of Personality and Social Psychology, 60(2), 295-309.



Je dis peut car cela va dépendre du système de référence de chaque individu. Je ne vais pas rentrer dans le détail de ces processus ici ce que je veux montrer c’est que nos perceptions sont influencées par le contexte et que donc notre réalité est dépendante de celui-ci.

Une autre illusion d’optique.




triangle Kanizsa.

Le triangle blanc pointe en bas n’existe pas, c’est notre cerveau qui le construit, qui le projette sur la réalité. Je le sais mais quand je regarde le triangle est bien là. C’est dingue non?




Ces illusions montrent que notre sens dominant, la vue, est très facilement trompé et qu’il ne perçoit pas toujours la réalité des choses.

Nous savons maintenant que nos perceptions sont limitées par la capacité qu’ont nos organes sensoriels d’appréhender les différentes informations qu’ils reçoivent. Nous savons que les informations reçues qui sont déjà partielles, sont interprétées par des systèmes cognitifs complexes qui ne reflètent pas toujours le réel.

Ceci est expliqué grâce au concept nommé top down et bottom up.

voici une définition de ces processus que m’a donné Bard 2023 l’IA de google ) j’y reviendrai certainement.

Processus bottom-up (ascendant):

  • Définition: Désigne le traitement de l’information qui commence par les données sensorielles et progresse vers des niveaux d’interprétation plus élevés.
  • Analogie: Imaginez construire une maison en commençant par les fondations (données sensorielles) et en ajoutant des briques (traitement de l’information) une par une jusqu’à la structure finale (interprétation).

Processus top-down (descendant):

  • Définition: Désigne le traitement de l’information qui commence par les connaissances et les attentes préalables et influence l’interprétation des données sensorielles.
  • Analogie: Imaginez regarder une maison déjà construite (interprétation) et utiliser vos connaissances en architecture (connaissances préalables) pour comprendre sa structure et son fonctionnement (données sensorielles).

Points clés :

  • Bottom-up: données sensorielles -> interprétation
  • Top-down: connaissances -> interprétation
  • Interaction: Les deux processus interagissent et se chevauchent pour une perception et une cognition complètes.

Exemples :

  • Bottom-up: Reconnaître un visage familier dans une foule.
  • Top-down: Interpréter le sens d’une phrase ambiguë en utilisant le contexte.

Conclusion :

Les processus bottom-up et top-down sont deux aspects complémentaires et indissociables du traitement de l’information. Ils contribuent ensemble à notre perception du monde et à notre manière de comprendre et d’interagir avec celui-ci.


Voici un cours complet en français sur les processus bottom up et top down.

https://www.youtube.com/watch?v=j7dLtnlB_gI








Tout cela permet de dire que nous ne percevons pas la réalité dans des domaines très concrets qui sont les informations sensorielles.
Alors imaginer pour les choses beaucoup plus abstraites, comme la psychologie, tout ce qui est de l’ordre du jugement qui est beaucoup plus subjectif : perception de soi et des autres, estime de soi, interprétations des comportements, ce qui est bien ou mal, bon mauvais…. ça laisse songeur sur le concept de vérité et de réalité non?




Il est montré que les émotions influencent nos perceptions de différentes manières.

Biais attentionnel, nous détectons plus facilement les émotions qui sont congruentes avec nos propres émotions, si je suis en colère je vais plus facilement percevoir les personnes avec des expressions de colère ou  et moins percevoir les personnes avec des expressions joyeuses ou anxieuses et le contraire aussi bien entendu  (expérience de dot-probe).

Biais d’interprétation : nous avons tendance à interpréter les émotions que nous percevons en fonction de notre propre état émotionnel. Nous détectons très bien les signaux émotionnels chez les autres, tous les primates savent faire ça; Parfois certains signaux sont ambigus quand c’est le cas nous avons tendance à interpréter ces signaux en congruence avec notre propre état émotionnel.

L’influence des émotions sur l’interprétation des expressions faciales ambiguës » par Russell et al. (1994)

  • « L’effet de l’humeur sur l’interprétation des expressions faciales » par Keltner et al. (1993)
  • « L’influence des émotions sur la perception et le jugement social » par Forgas (2001)



Les émotions influencent notre mémoire, les événements avec un impact émotionnel s’inscrivent plus durablement dans notre mémoire, elles jouent un rôle dans la consolidation de la mémoire et même les émotions que l’on vit aujourd’hui peuvent influencer la perception que l’on a d’événements passés. C’est-à-dire que nous interprétons le passé en fonction de notre état actuel. Cela ajouté aux connaissances qu’apportent les neurosciences sur le fonctionnement de notre mémoire donne vraiment à réfléchir sur notre perception de notre histoire, de comment nous nous la racontons. Je ne peux développer ici au risque de faire trop long et complexe mais ça fera certainement l’objet d’un autre article.


Il est montré que nos émotions influencent aussi nos décisions, nos jugements aussi.

« The role of emotion in memory » par Phelps (2004)

  • « Emotion and memory: Insights from neuroscience » par McGaugh (2004)
  • « The influence of emotion on memory » par LaBar et Cabeza (2006)









De la même manière nos croyances influencent notre perception.

Il existe différents biais cognitifs qui sont bien étudiés aujourd’hui. On appelle biais cognitif, une distorsion systématique de la pensée logique dans le traitement de l’information.
Il y en a un gros que l’on appelle le biais de confirmation. Nous avons tendance à rechercher et à percevoir les informations qui confirment nos croyances et à occulter les informations qui les contredisent. 

On appelle ça parfois le syndrome de la voiture jaune : vous avez vu une superbe voiture jaune et vous voulez l’acheter et bizarrement les jours suivants vous voyez des voitures jaunes partout ou le même modèle que vous voulez acheter, coïncidence synchronicité, l’univers vous envoie un message? Peut être, ou peut être est ce le biais de confirmation qui lui est prouvé, il n’y a pas plus de voiture jaune ou de voiture du modèle que vous voulez acheter juste votre attention est focalisée sur cette voiture et vous les remarquez plus.
Nos croyances, nos expériences “manipulent” notre attention et donc filtrent la perception que nous avons de la réalité.

Un autre biais important en rapport avec les croyances est le biais d’interprétation, nous avons tendance à interpréter les événements en fonction de nos croyances. L’exemple souvent cité est celui des fantômes. Une personne qui croit très fortement aux fantômes aura beaucoup plus vite tendance à interpréter des bruits étranges chez lui comme étant des bruits de fantômes, une personne qui pense qu’il y a beaucoup de voleurs dans la région aura beaucoup plus tendance à interpréter ces mêmes bruits comme une intrusion de ces malotrus plutôt que des fantômes.

Il existe d’autres biais cognitifs et d’autres facteurs qui influencent nos perceptions de la réalité mais je vais m’arrêter là cet article étant déjà long. Il me semble que par ce billet je montre que notre cerveau ne perçoit pas complètement la réalité, qu’il a des outils (sens) qui sont limités dans leur perceptions et qu’il interprète voir même reconstruit une partie de ces perceptions; Notre perception du monde est subjective. Pourquoi notre cerveau fait cela pour 2 choses un gagner du temps (on parle en milliseconde mais dans un monde dangereux quelques millisecondes peuvent nous permettre de survivre, tout notre corps à cette volonté puissante qui anime tout le vivant de survivre. La deuxième raison est que le monde dans sa globalité est bien trop complexe pour notre petit être et le cerveau le simplifie pour pouvoir en faire une expérience.

Et pourquoi cet article dans un blog d’hypnose? car c’est en partie avec cette subjectivité que l’on va travailler dans un accompagnement hypnotique; car notre perception de nous et du monde peut être la cause des problèmes qui nous font nous rendre chez un praticien en hypnose, c’est même souvent notre façon de percevoir, de raconter notre histoire; nos croyances qui sont un frein dans notre équilibre ou à nos objectifs

Nous savons que ces perceptions sont modifiables puisque subjectives et les états d’hypnose qui permettent de rencontrer et modifier nos processus inconscients sont vraiment des espaces propices à changer notre subjectivité pour plus d’harmonie, de fluidité, de stabilité.

Il y a ce sacré Saint thomas qui disait : “Moi, je crois ce que je vois!”. et l’autre de lui répondre “je vois ce que je crois” .

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L’hypnose est ce que ça marche?

Des questions reviennent souvent avant de se faire accompagner par un praticien en hypnose : Est ce que c’est efficace? Est ce que ça va marcher pour moi ? Est ce que je suis hypnotisable? Combien de temps ça va prendre ?

Questions bien légitimes, c’est une démarche pas toujours évidente que de se faire accompagner. Déjà franchir ce cap est déjà un pas sur le chemin de la résilience. Je vais donc vous donner mon point de vue sur ces questions essentielles.

Est ce que l’hypnose c’est efficace? Est ce que ça va marcher pour moi?



Est ce que c’est efficace? oui ça peut être très efficace. Après un peu plus de deux ans depuis 2023 de pratique en cabinet, 4 ans de pratiques personnelles, je suis encore souvent étonné voir bluffé par les résultats qui peuvent avoir lieu en quelques séances voir même parfois en une séance. 


Quand vous venez je souhaite de tout cœur que cela va être très efficace pour vous et je fais tout ce que je peux pour vous accompagner vers un mieux être mais le changement ne dépend pas que du praticien. Et heureusement je dirais, que les hypnotiseurs n’ont pas le pouvoir de faire ce qu’ils veulent de vous, dans un sens ou dans un autre.

La “guérison”, le changement, sont des choses complexes qui dépendent de beaucoup de facteurs que nous comprenons de mieux en mieux, mais il reste encore bien des territoires de la nature humaine à apprivoiser. L’hypnose, alliée à la compréhension de certains mécanismes humains, peut être puissante et aide à créer du changement et la résilience rapidement, mais ça ne fera pas tout le chemin pour vous. 

La responsabilité de votre vie et de ce que vous en faites vous appartient et un des rôles du praticien est de vous aider à cette autonomie en vous faisant vivre des expériences qui vous permettent d’interagir avec vos processus inconscients et en vous transmettant des outils qui peuvent vous aider au quotidien. J’ai vraiment cette philosophie résumée de cet adage qui dit “Si tu donnes un poisson à un homme il a à manger pour un jour, si tu lui apprends à pêcher il a à manger pour toujours”.

J’ai souvent l’image d’une graine qui va devenir une fleur ou un fruit, pendant une séance d’hypnose, on peut préparer la terre, planter des graines, l’arroser, l’entretenir et parfois même l’aider à fleurir, mais parfois en une séance on ne peut faire qu’une des ces choses et il appartient alors à chacun de s’occuper de ses graines et de ses fruits en devenir. 


C’est peut être difficile à entendre mais en tant que professionnels de l’hypnose, nous n’avons pas d’obligation de résultat, mais une obligation de moyen. Nous sommes responsables du cadre, de l’espace que l’on vous offre, des techniques et de nos grilles de lectures, de mettre à jour sans cesse nos connaissances sur ces sujets des états modifiés de conscience et de la psychologie qui sont sans cesse en évolution. Mais la responsabilité du résultat ne nous appartient pas.

Mais de ma pratique c’est très rare qu’il n’y ait aucun changement, aucun apaisement, aucune modification de comportement, pour peu que le client le veuille vraiment,  l’hypnose ne laisse pas indifférent.
Pas  toujours exactement comme  la personne l’aurait souhaité, la psychologie humaine est complexe. Parfois pas aussi vite que la personne l’aurait voulu, il y a aussi une question du rythme de chacun. Et c’est important de respecter les rythmes.

Mais vraiment je ne crois pas que l’hypnose puisse laisser indifférent. Il est arrivé que j’aie des retours sur une séance des mois après pour me dire tout compte fait ça m’a fait du bien ou aussi il est arrivé qu’on me dise moi je vois pas trop la différence mais ma femme m’a dit que j’avais changé sur certains points.


Faire de l’hypnose c’est aussi l’occasion de vivre des expériences d’état modifié de conscience, de découvrir les territoires de l’inconscient, de l’imagination, de tous leurs potentiels et d’en apprendre aussi sur le fonctionnement humain.

Combien de séances d’hypnose faut-il ? Impossible de répondre à cette question.

Impossible de répondre à cette question de manière précise.

Ces derniers mois j’ai accompagné plusieurs arrêts du tabac, quelque chose de bien concret et d’assez classique pour un praticien en hypnose et dont les résultats se mesurent très aisément.

Une personne a arrêté après une séance, à mon grand étonnement :D, une autre en trois séances à réduit de ¾ et pour une autre personne, ça n’a toujours pas fonctionné après 6 séances mais d’autres choses ont bougé.
Parfois ces comportements compulsifs sont des symptômes d’autres choses, l’espace du cabinet et l’hypnose permettent de les mettre en lumière et de prendre soin (soigner) de ces autres aspects qui ont besoin d’être entendus avant de changer sa façon d’être.

Donner un nombre de séances en début d’accompagnement est une très mauvaise suggestion qu’un praticien en hypnose peut faire. Ca aurait été dommage d’avoir suggéré au préalable à la personne qui a changé en une séance, qu’il en aurait fallu 3, ça aurait pu freiner son changement. Et dans l’autre sens si à une personne je lui avais dit en 3 séances vous allez arrêter de fumer, si elle n’y arrive pas, ça peut créer une dévalorisation de la personne qui pourrait se dire alors : je n’y suis pas arrivé, je suis nul, je n’y arriverai jamais,… et peut être renforcer le problème (ou aussi ce praticien est mauvais). Généralement, avec l’hypnose pour un sujet précis, nous sommes plutôt sur un accompagnement court, on dit des thérapies brèves, c’est-à-dire en quelques séances.

Mais il m’arrive aussi de faire des accompagnements beaucoup plus longs si la problématique est complexe et touche beaucoup de niveaux d’existence où les objectifs évoluent. Certaines personnes viennent voir un praticien pour une chose, ça bouge et du coup c’est l’occasion d’aller plus loin. Je peux voir aussi que des personnes qui viennent avec une problématique de surface pour “tester” ce qu’est l’hypnose, la compétence du praticien, si le rapport va se créer, si ça va “matcher” car c’est très important : la relation. Quand nous nous faisons accompagner, nous venons offrir une partie de notre intimité. Parfois certaines personnes disent certaines choses qu’ils n’ont jamais dites à personne dans l’espace du cabinet et la personne à qui nous livrons cela est très importante.

Suis-je hypnotisable ? question qui vient presque à chaque fois.

transe hypnotique

Tout le monde l’est, plus ou moins fortement et tout le monde peut vivre des états modifiés de conscience. Les transes, les états d’hypnose sont des choses très naturelles et très simples, en fait, juste nous n’avons pas appris à le faire, mais nous avons appris depuis que nous sommes venus au monde des choses bien plus complexes comme parler par exemple mais il y en a plein d’autres..
Parfois ça demande un peu d’entraînement d’aller dans ces états dits d’hypnose, de trouver et d’apprendre le chemin qui permet de vivre ces expériences, parfois aussi ça demande de lever certains freins (peur de la manipulation, croyance que l’on est pas capable, besoin de contrôle…). Chacun est unique dans sa façon de fonctionner.
Pour une personne qui n’a jamais rien vécu de l’ordre de la modification de l’état de conscience, c’est souvent assez différent de ce qu’elles imaginent.
Très souvent dès la première séance vous faites connaissance avec l’hypnose (si vous ne connaissez pas) Parfois ça demande un peu plus de temps mais c’est rare en fait. Quoiqu’il  en soit, en général en quelques séances vous vivez des états bien modifiés qui permettent de mieux vous connaître, de devenir plus entier, plus en phase avec vous et d’opérer des changements importants dans vos façons de fonctionner.

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