De l’ombre à la lumière!

Quel concept universel que celui de l’ombre et de la lumière. En chacun de nous vit d’une façon ou d’une autre cette dualité symbolisée par l’ombre et la lumière.

Notre culture judéo-chrétienne en a fait des opposés, alors que certaines traditions qualifiées par cette même culture judéo chrétienne de primitive, nous montrent que ces deux pôles sont les deux faces d’une même pièce et aujourd’hui

L’avancée des compréhensions des fonctionnements de notre monde semble montrer qu’en effet l’un ne va pas sans l’autre.

Si on regarde juste l’aspect physique, l’ombre naît de la lumière, sans lumière pas d’ombre.Sans matière pas d’ombre, sans matière pas de lumière non plus.

Si l’on met deux boîtes fermées une à côté de l’autre, dans une des deux une source lumineuse, dans l’autre rien : complètement obscur et que l’ on fait un trou, un passage entre les deux, la lumière pénètre l’obscurité et pas le contraire. Cette simple expérience en dit tellement sur la nature des ces 2 choses.

La lumière nourrit la vie, là j’ai mes plantules qui poussent pour le potager d’été, elles manquent un peu de lumière je vois, elles se dirigent vers la lumière pour aller chercher l’énergie dont elles ont besoin pour grandir.

J’observe et m’imprègne de ce symbole; la vie semble tendre vers la lumière, crée un mouvement vers ce qui la nourrit et la maintient en vie. Mais c’est bien dans l’obscurité de la terre que germe la graine et qu’elle tire aussi une partie de sa nourriture. C’est dans l’obscurité de la grotte utérine que l’embryon va commencer à se former. C’est cachés dans l’œuf sous sa coquille que se forment les premiers signes de la vie avant de se libérer et de tendre vers la lumière. L’un ne va pas sans l’autre et c’est pour ça que j’aime tant le symbole du tao. Ce yin et ce yang, ces opposés imbriqués l’un dans l’autre et ensemble forment une unité dans une dynamique qui permet à la vie de s’exprimer dans ces aspects multiples.

Et je vois ces combats partout en moi, autour de moi, sur toutes ces terres, ces massacres, c’est terrible, la lumière contre l’ombre, prétendent ils, la civilisation contre la barbarie.

Aujourd’hui en Palestine, cette terre sacrée pour nos cultures, des gens sont massacrés, et partout ailleurs de par le monde la violence règne, pour des soi disantes vérités, pour des gens qui pensent être la lumière contre l’obscurité, l’humain tue l’humain, l’humain tue la terre, l’humain se combat lui même.

Et on dit tous c’est pas moi c’est les autres.

“Donc moi, moi j’faisais de la peine à voir moi,moi,

moi j’continuais ma parodie,

mon escroquerie spirituelle Sauf que j’me carotais moi même

J’étais devenu un mensonge sur patte qui soule grave

Et qui sait même pas c’kil dit

Qui voit même pas qu’c’est un malade

Et qui comme ça il dit comme ça tout le temps il dit comme ça, il dit

les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres, les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres “

Abd el Malik, les autres.

Je ne sais pas grand chose du bien et du mal, de l’ombre et de la lumière. Je sais que j’aimerais être la lumière qu’on admire mais je sais qu’il y a des ombres en moi. J’observe et je vois cette polarité partout.

Les ombres pour moi, c’est selon le concept de Jung, conscient et inconscient, la lumière du conscient, ce que je perçois et les mouvements invisibles de l’inconscient. Ce que je sais pour le pratiquer sur moi et avec les clients qui viennent me voir, c’est qu’amener la lumière du conscient sur les processus inconscients leur donne moins de force. Freud parlait du ça et du surmoi, le ça la pulsion (de vie ou de mort, eros et thanatos) et le surmoi l’instance qui juge et interdit. Les deux sont nécessaires pour vivre en société.

Mais souvent, très souvent ça crée du conflit à l’intérieur et renier le ça, les pulsions, ce que font énormément nos sociétés dites modernes, nous sommes quand même les fruits du péché, et même si nous nous libérons de cela, ces concepts judéo chrétiens sont encore bien ancrés dans nos mentalités; et je le perçois tout le temps, c’est une partie du travail que j’accompagne, surtout avec les émotions, reconnaître et accepter les émotions qui nous traversent quelqu’elles soient et rien que ça c’est extrêmement libérateur.

Le fait de mettre la lumière du conscient sur une émotion réprimée, reléguée dans nos ombres, la reconnaître, l’accueillir et l’autoriser à s’exprimer est source de transformation et d’évolution.Cela demande beaucoup de courage d’aller voir ces ombres, en tout cas au début après ça devient une habitude.

Il y a souvent un jugement qui vient quand on perçoit des émotions ou des pulsions qui nous semblent négatives ou immorales. Mais tout cela est naturel, nous ne choisissons pas nos émotions, ni nos pulsions, elles viennent de la vie. (je ne dis pas que l’on peut donner libre court à toutes nos pulsions.

Mon garde fou à moi c’est ma liberté s’arrête ou celle de l’autre commence et ne fais pas ce que tu ne voudrais que l’on te fasse.

Les percevoir, les reconnaître, amener de la conscience sur celle ci, et les exprimer d’une manière écologique c’est à dire saine pour nous et les autres permet qu’elles n’agissent pas dans l’ombre.

Je crois que le point le plus important que j’essaye de passer dans ce texte est résumé ici :

“Si nous les cachons, ces démons intérieurs deviennent plus féroces et si nous les passons sous silence, ils finiront par nous contrôler, projetant souvent sur les autres une image de nous-mêmes que nous

n’aimons pas.

https://nospensees.fr/larchetype-de-lombre-le-cote…/

C’est très simple; chaque fois que je juge quelqu’un, que je perçois quelque chose que je n’accepte pas chez quelqu’un, c’est que cela vit quelque part en moi et je le nie. L’accepter, être tolérant avec soi-même permet d’être tolérant avec les autres. Et peut-être que cette tolérance est une clé du vivre ensemble.

Ça marche aussi dans l’autre sens, chaque fois que j’ admire quelque chose chez quelqu’un c’est quelque part en moi et ne demande qu’à s’exprimer. Je me sers souvent de ça lors des séances.

Comme d‘habitude, je n’ai aucune vérité, juste des points de vue, et ce que je partage sont des choses que j’expérimente par moi même et dans mes accompagnements et reste à l’écoute de vos commentaires, témoignages et même contradictions.

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