Regard

Je vais vous transmettre un pouvoir magique. Oui vraiment pour moi cela a été magique et pourtant très simple à mettre en place,

Cela m’a grandement aidé à diminuer l’anxiété que je vivais lorsque j’étais en groupe. Mais je crois que cela peut aussi aider dans bien des souffrances. Je crois que dans cette attitude il y a un grand pouvoir de résilience et même plus.

Nous avons tous des façons de fonctionner, des tendances à agir d’une certaine manière plutôt qu’une autre dans certains contextes. Des façons plus ou moins conscientes de se mettre en rapport au monde. Quand on est psychopraticien comme l’est un praticien en hypnose, nous avons des grilles de lecture  qui nous permettent de percevoir rapidement les différents fonctionnement des personnes dans des contextes précis. L’une de ses grilles de lecture, ce sont les métaprogrammes empruntés à La PNL qui, elle aussi, découle en partie de l’étude de la pratique de Milton erickson.
Ces grilles de lecture sont des cases qui nous permettent de classer des fonctionnements, aident orienter les questionnements et l’accompagnement. Je ne sais plus qui disait il est stupide d’essayer d’obtenir des choses différentes en faisant les mêmes choses. En mettant en évidence certains fonctionnement ces grilles permettent dans certains cas d’offrir un levier de changement et d ‘évolution. Ces grilles sont forcément restrictives: un être humain est complexe et unique dans son histoire, dans ce qui le compose et dans sa façon d’être au monde.

Quand j’ai appris ce métaprogramme, celui qui lorsqu’il est compris et maîtrisé devient un super pouvoir, lorsque j’ai perçu son implication, cela a été un peu comme une lumière qui s’allumait. Un éclair de lucidité, ce fameux euréka.

On pourrait certainement aborder ce sujet d’une autre manière qu’à travers les métaprogrammes, mais pour moi  c’est par ce biais là que j’ai perçu à quel point c’était essentiel dans notre relation à l’autre. En tant qu’accompagnant ou thérapeute la relation à l’autre c’est la base.
J’avais déjà bien perçu que le regard que l’on porte à soi et aux autres déterminent beaucoup de notre vécu dans la relation. Dans la relation à soi et aux personnes qui nous entourent que nous rencontrons. Quand on est un minimum empathique, ce qui me semble nécessaire si l’on est dans la relation d‘aide, on s’intéresse forcément aux autres personnes et même souvent au reste du vivant.
Et plus j’avance, plus je me rends compte que cette façon de fonctionner est un grand levier de résilience.
Je ne vous fais plus languir en terme de méta programme on appelle ça le tri sur soi – le tri sur l’autre.

Le tri sur soi consiste à interpréter le monde à travers ses propres filtres, ses valeurs et ses expériences. On a tendance à privilégier son propre point de vue et à avoir des difficultés à se mettre à la place de l’autre. Et même parfois quand ce curseur est poussé fort à percevoir les autres en tant qu’individu à part entière, en dehors de nous. Il peut être difficile de s’intéresser à eux, vraiment. 

Le tri sur l’autre, à l’inverse, consiste à s’intéresser au point de vue de l’autre et à essayer de comprendre ses motivations et ses besoins. On est capable de décentrer son point de vue et d’adopter une perspective différente. De s’intéresser à son ressenti, à poser des questions pour comprendre. A prendre en compte que l’autre est un individu à part entière avec toute sa complexité qui ne nous est pas accessible de prime abord. Différent de nous. A ressentir, percevoir observer avec curiosité et intérêt.

Dans la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui le tri sur soi me semble être le roi, la plupart vivent dans leur bulle et le réel intérêt pour l’entourage est quand même souvent limité, je parle d’une réel curiosité, d’un intérêt réel, de pouvoir se mettre un tant soi peu à la place de l’autre.

Mais c’est une grande source de force et de résilience que de tourner son regard vers l’extérieur. De porter attention à l’autre , dirigée cette chose sacrée qu’est notre attention vers un autre différend de moi, unique tout comme moi. Et apprendre à jouer avec notre attention est un grand pouvoir magique.

 Il me semble remarquer que la souffrance est souvent égocentrée. Je ne dis pas que nous devons nier nos souffrances, je suis persuadé que nous sommes la personne la plus importante de notre vie et que reconnaître et accepter nos souffrances est un chemin vers la résilience.

Tourner le regard vers l’extérieur, se détourner un peu de son nombril apaise bien des maux, par pour être un sauveur, pour aider. juste regarder l’autre, observer,  se dire qu’il a une histoire, ses souffrances, ses rêves, ses espoirs, ses peurs et je n’en sais rien. C’est un être unique tout comme moi. Sa couleur de cheveux, son visage, son regard, sa façon de parler tout cela est unique, une émanation de la vie, comme moi et pourtant différente de moi. Bah faire ça régulièrement, changé quelque chose profondément en nous et apaise nos souffrance; Pas de façon à dire il souffre plus que moi, moi c’est rien. Je pense que reconnaître ses blessures est nécessaire, pour pouvoir les apaiser. Mais c’est juste “mathématique” si j’ose dire, l’intérêt que l’on porte aux autres, l’attention, cette énergie dirigée ailleurs, ne nourrit plus nos douleurs et ouvre tant de perspectives.


De développer cette compétence, de diriger mon attention, de devenir réellement curieux de l’autre sans trop de projections,  m’a vraiment ouvert plein de nouveaux horizons.


Comme je vous le disais au début, je souffrais d’anxiété en groupe dû à mon histoire. Aujourd’hui je sais que nous sommes beaucoup dans ce cas, que dans un groupe de personne plus de la moitié ne vont pas être super à l’aise de se trouver là, certains vont même être très mal à l’aise en fonction du contexte.

Donc ça me rassure beaucoup, ça ce ne fut possible que parce que je me suis intéressé à eux. 

Quand j’entre dans une pièce maintenant et que le ressens cette anxiété se présenter, je regard les autres, avec intérêt, je me connecte à eux et cela s’apaise d’un coup sans même y prêter attention, car je n’y prête plus attention, je prête attention à ce qui m’entoure et c’est magique vraiment essayez.

Ca me permet de percevoir la richesse de la diversité, chacun est unique et a quelque chose d’intéressant à montrer, ça permet aussi de détecter les personnes qui vont plus me correspondre, de me rapprocher d’elle, et d’éviter les personnes moins en accord avec moi. ,Ca permet aussi de revenir au présent à ce qu’il se passe là dans l’instant et ça aussi c’est une source d’apaisement. L’anxiété est souvent due à une projection sur ce qu’il peut se passer en fonction de ce qui s’est déjà passé,….pas sur ce qu’il se passe là dans l’instant.

Vraiment un super pouvoir et tellement simple.

Je me suis souvent demandé comment des personnes très altruistes, vraiment altruistes, l’étaient devenues alors qu’elles semblaient avoir beaucoup souffert dans leur vie, je crois que c’est grâce à ça, au tri sur l’autre. Loin d’être un sacrifice de soi, c’est une force et une régénérescence que de porter intérêt à cet autre qui est comme unique tout comme nous, et sur le même chemin de la vie, parfois compliqué, parfois tumultueux, souvent intriguant et tellement passionnant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *